Samedi 18 novembre 2006
Niklaus Troxler
« L’œuvre généreuse et surprenante de Niklaus Troxler, en Suisse, manifestera et partagera aussi un besoin de démarcation des pratiques et des acquis éprouvés. A travers une expression toute personnelle, traversée des influences les plus diverses, il crée notamment, sans relâche, affiches et autres supports graphiques destinés à la communication du Festival de jazz de Willisau (en Suisse centrale – événement créé par lui-même en 1975). Son travail contribue d’ailleurs aux expériences affirmant la correspondance entre graphisme et musique, entre perception visuelle et sonore – correspondance alors ensuite au cœur de créations différentes que celles du mouvement punk ou de Josef Müller-Brockmann pour des concerts de musique classique. »
Cette appréciation (lumineuse) de l’œuvre de Niklaus Troxler est due à la plume de Roxane Jubert (qui avait participé à la Journée romande de la typographie, en 2002). Elle est extraite de l’ouvrage Graphisme – Typographie – Histoire, paru en 2005 chez Flammarion et publié dans la mouvance de sa thèse de doctorat en histoire de l’art.
Né en 1945, le graphiste a accompli un apprentissage de typographe, avant de fréquenter la Schule für Gestaltung de Lucerne. Il a été directeur artistique à Paris, entre 1971 et 1972, puis a rejoint Willisau, sa ville natale qu’il n’a plus quittée. Ce qui ne l’a pas empêché d’œuvrer comme directeur artistique et professeur d’arts graphiques dans différents pays. Au fil des années, il a obtenu divers prix et distinctions pour ses réalisations.